Le coordinateur du forum social sénégalais, Mamadou Mignane Diouf, a mis en garde, hier, contre la marchandisation de l’eau, soulignant que le liquide précieux n’est pas « une matière première à profit financier mais un bien commun pour tous ». M. Diouf s’exprimait lors d’une conférence de presse du comité d’organisation du Forum alternatif mondial de l’eau (FAME), prévu en mars 2022 à Dakar.

La marchandisation de l’eau suscite de vives critiques à quelques encablures du Forum alternatif mondial de l’eau (FAME). Le coordinateur du forum social sénégalais, Mamadou Mignane Diouf, a mis en garde, hier, contre la marchandisation de l’eau, soulignant que le liquide précieux n’est pas « une matière première à profit financière mais un bien commun pour tous».

«Les Etats doivent mettre en place des mécanismes permettant aux populations d’avoir un accès facile à l’eau et éviter que cette source de vie soit transformée en marchandise», a-t-il déclaré.

Selon lui, « l’eau n’est pas une matière première à profit financière mais un bien commun qui fait la vie ». «L’eau n’est pas une ressource, ni une matière première à profit financière mais un bien commun pour tous », a-til insisté lors d’une conférence de presse du comité d’organisation du Forum alternatif mondial de l’eau (FAME), prévu en mars à Dakar.

Pour lui, « si on accepte que l’eau soit considérée comme une ressource ou une matière première, on va accepter dans le futur que l’eau soit vendue comme les autres ressources à savoir le pétrole, le gaz etc ». Il a rappelé que « les mouvements sociaux au sein du forum social mondial et toutes les organisations de la société civile ont inscrit la question de l’eau parmi les thématiques prioritaires à discuter ».

Parlant des enjeux du forum mondial sur l’eau prévu cette année à Dakar, M. Diouf a souligné que «d’énormes défis» attendent le Sénégal lors de ce rendez-vous international. Selon Mamadou Mignane Diouf, la question de l’eau « est tellement importante que si le problème n’est pas pris au sérieux par les Etats, elle peut être source de conflits dans certaines zones du monde ». Toutes les communautés ont besoin de cette source qui fait la vie donc ce besoin commun peut devenir source de conflit dans les années à venir, si les Etats prennent le problème à la légère», a-t-il-prévenu.

Mamdou Mignane Diouf a estimé que «le plus grand défi aujourd’hui pour le Sénégal est l’accès équitable à l’eau ». Et lui de déclarer : « le plus grand défi aujourd’hui pour le Sénégal est celui de l’accès équitable à l’eau dans de bonnes conditions pour tous citoyens».

Concernant l’amélioration du cadre de vie des Dakarois, le coordinateur du forum social sur l’eau au Sénégal a interpellé l’Etat et tous les autres acteurs politiques sur « la construction de toilettes publiques» dans la capitale sénégalaise.

«Nous sommes à la veille des élections municipales, il faut que les candidats incluent dans leurs programmes des projets allant dans le sens d’améliorer le cadre de vie des populations», a-t-il-plaidé. Le Forum alternatif mondial de l’eau (FAME) est organisé tous les trois ans par le Conseil mondial de l’eau. La dernière édition du FAME s’est déroulée à Brasilia, au Brésil, en mars 2018, en présence de plus de 7.000 délégués.

Le Mandat