S leral.net- Marine Le Pen, ancienne présidente du Rassemblement national (RN), a été reconnue coupable de détournement de fonds publics dans l’affaire des assistants parlementaires du parti. Le lundi 31 mars, le tribunal a condamné la figure de l’extrême droite française à quatre ans de prison, dont deux ans ferme aménageables sous bracelet électronique, ainsi qu’à une amende de 100 000 euros. À cette peine s’ajoute une interdiction d’exercer toute fonction élective pendant cinq ans, avec exécution provisoire.
Cette affaire, qui s’étend de 2004 à 2016, met en cause plusieurs cadres du RN, accusés d’avoir détourné près de 7 millions d’euros de fonds alloués par l’Union européenne à l’embauche d’assistants parlementaires. Ces fonds auraient en réalité été utilisés pour financer les activités politiques du parti.
Face à cette condamnation, Boubacar Sèye, président de l’organisation Horizon Sans Frontières et consultant en migrations internationales, a vivement réagi. Dans un communiqué, il appelle à la dissolution du Rassemblement national, qualifiant le parti de « faussaire » et dénonçant son instrumentalisation de l’islam et de l’immigration extra-européenne comme unique ligne idéologique.
« Suite aux détournements de fonds du contribuable européen par Marine Le Pen et ses acolytes pour promouvoir le racisme et la xénophobie en Europe et dans le monde, je lance un appel aux juristes du Parlement pour la dissolution du RN », écrit-il.
Il estime qu’une telle mesure est nécessaire pour préserver « la paix, la diversité ethnique et la cohésion sociale » au sein de l’Union européenne, dont les principes d’intégration seraient menacés par la montée des partis d’extrême droite.
Cette condamnation de Marine Le Pen pourrait avoir des répercussions majeures sur la scène politique française, notamment en vue des prochaines échéances électorales où son parti demeure un acteur incontournable. Reste à voir si cet appel à dissolution trouvera un écho au sein des institutions européennes.