Missirah située dans la localité de Toubacouta a abrité hier un atelier de plaidoyer et de sensibilisation à l’intention des acteurs de la pêche artisanale sur les effets néfastes de l’exploitation des juvéniles.
En effet, c’est à l’initiative du Réseau des Femmes de la Pêche Artisanale du Sénégal (REFEPAS) en partenariat avec la Fondation pour la Justice Environnementale (EJF) qu’une journée de sensibilisation sur les effets néfastes de la pêche INN, l’exploitation et la valorisation des juvéniles, les mauvaises pratiques de pêche s’est tenue.
Le but était aussi de développer des plaidoyers dans le sens de renforcer les capacités de plaidoyer des membres du REFEPAS afin qu’ils soient en mesure de porter les préoccupations collectives concernant la pêche INN à l’attention du niveau national. Une occasion pour la présidente du Réseau des femmes de la Pêche Artisanale du Sénégal (REFEPAS de revenir sur l’objectif de l’atelier et le choix porté sur la zone de Missira.
« Aujourd’hui, nous sommes venus à Missirah pour une sensibilisation des acteurs de la pêche artisanale parce que c’est un grand centre de pêche mais aussi parce que la dernière fois qu’on est venus ici, nous sommes tombés sur une importante saisie de 10 tonnes de poissons juvéniles. C’est comme cela que l’idée nous est venue comme déjà nous faisons de la sensibilisation avec l’accompagnement de nos partenaires pour faire le plaidoyer auprès des acteurs et des femmes pour ensemble identifier les problèmes afin de les solutionner ensemble.
Déjà REFEPAS avait un programme qui entre dans le cadre de la sensibilisation et l’exploitation et la valorisation des juvéniles. Nous sommes les femmes des pêcheurs et des mareyeurs et les femmes transformatrices et nous avons un très grand rôle à jouer. On ne peut pas parler de pêche durable et laisser en rade ces femmes, d’où l’idée est venue de mettre en place ce projet de conscientisation afin que l’on arrête ces mauvaises pratiques.
Car nos grands-parents nous ont légué du poisson et nous avons l’obligation de laisser aux générations futures du poisson aussi, sinon ce sera catastrophique de laisser une mer sans poisson. Nous sommes des acteurs de la pêche et notre vie dépend de la mer », a plaidé Diaba Diop, la présidente du Réseau des femmes de la Pêche Artisanale du Sénégal (REFEPAS) .
Poursuivant, la présidente de REFEPAS a montré sa satisfaction et sa reconnaissance à l’endroit des femmes transformatrices qui se sont approprié le projet.
« Je suis ravie d’entendre les femmes dire que nous devons laisser les juvéniles que nous transformons. Quand j’entends nos sœurs dire si nous n’achètons pas les juvéniles, les pêcheurs ne vont pas les débarquer, je suis heureuse. Le fait qu’elles décrient les mauvaises pratiques, cela signifie que le message est bien passé et que la sensibilisation a porté ses fruits », s’est réjoui Mme Diop.
Pour sa part, le partenaire principal du REFEPAS dans la sensibilisation, la Fondation pour la Justice Environnementale (EJF) qui intervient dans la protection de l’environnement et des droits des communautés, compte poursuivre la collaboration dans la gestion des ressources halieutiques.
« Nous sommes entrain de mettre en place une boîte à outils pour la gouvernance participative des pêches qui s’adosse sur un ensemble de piliers notamment le renforcement de la surveillance participative mais également le renforcement des associations nationales pour améliorer la politique nationale. Et c’est en ce sens que nous avons accompagné le Réseau des femmes transformatrices pour qu’il puisse développer des actions de plaidoyer allant dans le sens d’améliorer le cadre juridique et allant dans le sens de lutter contre la pêche INN », a indiqué Gilbert Wally Ndiaye chargé de programme à EJF qui n’a pas manqué de se féliciter du bon déroulement la journée de sensibilisation sur les effets néfastes de l’exploitation et la valorisation des juvéniles.
Correspondance particulière de
Al Sal
