Nouvelle flambée de maladies respiratoire en Chine : L’OMS rassure et déconseille toute restriction aux voyages ou aux échanges commerciaux

Vox populi-Une nouvelle vague de maladies respiratoires d’origine mystérieuse qui affecte principalement les enfants est en train de se propage en Chine, mettant les hôpitaux sous pression. Cette flambée de la maladie tombe, 4 ans après la Covid-19 (novembre 2019-novembre 2024). Seulement l’OMS a pris les devants pour rassurer les populations.

Dans un communiqué, l’agence onusienne a indiqué avoir le 22 novembre 2023, «identifié des rapports des médias et du Pro­MED (Program for Monitoring Emerging Diseases) concernant des groupes de cas de pneumonie non diagnostiqués dans des hôpitaux pour enfants à Beijing, Liaoning et dans d’autres endroits en Chine. Par le biais du Règlement sanitaire international, elle dit avoir «demandé officiellement à la Chine de fournir des informations épidémiologiques et cliniques supplémentaires, ainsi que des résultats de laboratoire concernant les cas signalés et des données sur les tendances récentes des agents pathogènes respiratoires en circulation». L’un des principaux objectifs était de déterminer s’il y avait eu des «grappes de pneumonies non diagnostiquées» à Pékin et dans le Liaoning, comme le mentionnent les médias, et, dans l’affirmative, s’il s’agissait d’événements distincts ou s’ils s’inscrivaient dans le cadre de l’augmentation générale connue des maladies respiratoires au sein de la communauté. L’OMS a également sollicité des réseaux cliniques pour obtenir des informations supplémentaires.

Prenant très au sérieux cette maladie, l’OMS a organisé, hier «une téléconférence avec les autorités sanitaires chinoises du Centre chinois de contrôle et de prévention des maladies et de l’Hôpital pour enfants de Pékin», facilitée par la Commission nationale de la santé et l’Administration nationale du contrôle et de la prévention des maladies. Rencontre «au cours de laquelle les données demandées ont été fournies, indiquant une augmentation des consultations externes et des hospitalisations d’enfants dues à la pneumonie à Mycoplasma pneumoniae depuis le mois de mai, et au VRS, à l’adénovirus et au virus de la grippe depuis le mois d’octobre» note le communiqué.

 

Concernant cette maladie, l’OMS informe que «les autorités chinoises ont indiqué qu’aucun agent pathogène inhabituel ou nouveau ni aucune présentation clinique inhabituelle n’ont été détectés, y compris à Pékin et dans le Liaoning, mais seulement l’augmentation générale susmentionnée des maladies respiratoires dues à de multiples agents pathogènes connus. Elles ont également déclaré que l’augmentation des maladies respiratoires n’avait pas entraîné un nombre de patients supérieur aux capacités des hôpitaux».

La Chine a indiqué que, «depuis la mi-octobre, une surveillance renforcée des patients ambulatoires et hospitalisés a été mise en place pour les maladies respiratoires couvrant un large éventail de virus et de bactéries, y compris, pour la première fois, Mycoplasma pneumoniae», note l’OMS qui dit suivre «de près la situation et est en contact étroit avec les autorités nationales chinoises».

Selon l’OMS, «*dans la flambée actuelle de maladies respiratoires, les symptômes signalés sont communs à plusieurs maladies respiratoires* et, à l’heure actuelle, les systèmes de surveillance et hospitaliers chinois signalent que les manifestations cliniques sont causées par des agents pathogènes connus en circulation. Mycoplasma pneu­moniae est un agent pathogène respiratoire courant et une cause fréquente de pneumonie pédiatrique».

La Chine dispose d’un système de surveillance sentinelle des syndromes grippaux et des infections respiratoires aiguës sévères, a aussi signalé l’OMS. Selon elle, depuis la mi-octobre, «la Chine a mis en place des systèmes de surveillance renforcée des maladies respiratoires couvrant un large éventail de virus et de bactéries respiratoires».

Jouant la carte de la prudence, elle a fait des aveux. *«On ne dispose que de peu d’informations détaillées pour caractériser pleinement le risque global de ces cas signalés de maladies respiratoires chez les enfants*. Toutefois, *avec l’arrivée de la saison hivernale, on s’attend à une tendance à la hausse des maladies respiratoires ; la co-circulation des virus respiratoires peut accroître la charge de travail des établissements de soins de santé*.

Sur la base des informations disponibles, l’OMS a recommandé «aux habitants de la Chine de prendre des mesures pour réduire le risque de maladie respiratoire, notamment de se faire vacciner contre la grippe, le COVID-19 et d’autres agents pathogènes respiratoires, le cas échéant, de se tenir à distance des personnes malades, de rester chez soi en cas de maladie, de se faire dépister et de recevoir des soins médicaux si nécessaire, de porter des masques, le cas échéant, d’assurer une bonne ventilation et de se laver régulièrement les mains».

Seulement, elle «ne recommande pas de mesures spécifiques pour les voyageurs se rendant en Chine. En général, les personnes devraient éviter de voyager lorsqu’elles présentent des symptômes évocateurs d’une maladie respiratoire, si possible ; en cas de symptômes pendant ou après le voyage, les voyageurs sont encouragés à consulter un médecin et à lui faire part de leurs antécédents de voyage.

L’OMS déconseille l’application de toute restriction aux voyages ou aux échanges commerciaux sur la base des informations actuellement disponibles sur cet événement.

Vox pop

Pape Ismaïla CAMARA
Up Next

Related Posts