L’octroi de 8.600 m² du terrain de l’Ucad par l’État du Sénégal au groupe Sertem Properties pour la construction d’un immeuble à usage d’habitation pour résidences diplomatiques n’est pas du goût de la coordination du Saes de Dakar. Les membres de cette coordination qui accusent le ministre du budget d’être derrière « cette spoliation foncière » exigent l’annulation immédiate de la procédure. Quotidien Alerte
Le Syndicat autonome de l’enseignement supérieur (Saes) n’a pas tardé à réagir à interpellation du leader de Geum Sa Bopp Bougane Gueye sur la vente d’une partie du terrain de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar.
Dans un communiqué, la coordination SAES Campus de Dakar exprime « toute son indignation face à la boulimie foncière dont l’État du Sénégal a fait montre, suite à l’octroid’unbailde8600m2sis à Mermoz dans l’assiette foncière de l’École Supérieure d’Économie Appliquée (ESEA) à un promoteur immobilier privé dénommé Sertem Properties pour la construction d’un immeuble à usage d’habitation (résidences diplomatiques) ».
Les membres de la coordination rappellent que cette attribution « unilatérale et non concertée » intervient dans un contexte où la capacité d’accueil de l’UCAD est largement dépassée et où la massification exige une extension des locaux de l’ESEA et donc le maintien du foncier en l’état. Le Saes incrimine le ministre du budget rappelant qu’il en est à son énième acte car « ayant déjà amputé l’ESEA de plus de 5 hectares de sa superficie globale mettant l’établissement dans une précarité et une insécurité foncière, détériorant ainsi le cadre d’enseignement et de recherche ».
Le syndicat des enseignants de l’Ucad interpellent les autorités de qui il exige « l’annulation immédiate de cette forfaiture administrative » qui met en avant « les intérêts privés d’un promoteur immobilier au détriment de l’éducation et de la formation de la jeunesse sénégalaise et africaine ».
Poursuivant, il fait appel à la communauté universitaire, à la société civile et à l’opinion nationale pour « arrêter immédiatement cette forfaiture ».
Pour pousser l’État à intervenir, ces enseignements n’excluent pas de boycotter la rentrée universitaire prévue le 03 octobre prochain.