Le Bureau régional du fonds des Nations Unies pour la population (Unfpa) en Afrique de l’Ouest et du Centre, en collaboration avec le Groupe des ambassadeurs africains à Dakar, a procédé à la présentation du rapport annuel sur l’état du dividende démographique et de la population en 2017. Malgré les efforts consentis par les autorités dans la capture du dividende une forte croissance démographique est constatée.
Les signaux sont toujours au rouge pour ce qui est du poids démographique sans cesse croissante en Afrique en général et au Sénégal en particulier. Ce qui a permis le Fonds des Nations Unies pour la population (Unfpa) en Afrique de l’Ouest et du Centre de tirer la sonnette d’alarme.
M. Mabigué Ngom, Directeur du Fonds des Nations unies pour la population a tenu à apporter des précisions sur cette question du poids démographique sans cesse croissante. Ainsi, il a invité les plus hautes autorités nationales à résorber cette situation.
« Tout le monde est convaincu que les douloureux problèmes que nous connaissons dans le Sahel avec le Djihadisme ou dans le bassin du Lac Tchad avec le Boko Haram sont liées à une demande sociale qui est pressente et sur laquelle nous devons agir », a-t-il souligné. Et de poursuivre : « Nous devons contenir cette demande croissance. Il ne nous sera pas possible de mettre toutes ces gosses dans une salle de classe ou de créer des emplois pour tout ces jeunes simplement parce que nous avons un poids démographique très fort ».
De l’avis de M. Ngom, « Il est temps que les plus hautes autorités nationales commencent à regarder l’autre question de l’équation qui est la demande insoutenable ».
En outre, il a saisi cette occasion pour préciser : « Il faut faire quelque chose au niveau de cette demande pour contenir ce poids démographique de faire en sorte qu’on puisse disposer de suffisamment de moyens pour résorber le stock actuel ». En ce qui concerne la capture du dividende démographique, il détaille : « Nous avons réussi à faire du dividende démographique non seulement un agenda pour la région mais un agenda global ». Avant d’ajouter en ces termes : «Il y a des progrès dans la capture du dividende démographique. On sent des progrès importants. Même le vocabulaire est en train de changer. La terminologie change et les actions sont en train de changer. Il faut maintenant accélérer et mener ces changements de manière ordonnée », tout en ajoutant : « La feuille de l’Union africaine a été conçue avec comme toile de fond l’intégration. On ne peut plus séparer l’éducation de la fille, la santé de la mère et l’emploi. Il faut que sur le terrain, dans nos actions et dans nos attitudes que nous pouvons internationaliser cette nouvelle façon de faire ».