Aujourd’hui Directeur général de la Banque d’Abidjan, Malèye Faye est le parrain de la 22ᵉ promotion de l’École Supérieure de Commerce Sup de Co. Retracer son parcours, à travers les nombreux témoignages, revient à raconter l’histoire d’un homme qui « aime les risques », mais aussi à offrir à cette promotion, et à la jeunesse en général, un exemple d’homme de conviction, forgé dans la droiture, empreint d’humilité, mais avec un « défaut » notable…
Un parcours académique brillant
Après avoir débuté ses études chez les Sœurs du Saint-Sacrement à Ziguinchor, Malèye Faye poursuit son cursus secondaire au lycée Charles De Gaulle de Saint-Louis, où il se distingue par un parcours sans faute, selon ses anciens camarades.
Après l’obtention de son baccalauréat et un bref passage à l’Université Cheikh Anta Diop (UCAD), il décroche en 1998 une maîtrise en Finance, Audit et Contrôle de gestion à Sup de Co, la première école supérieure de commerce du Sénégal.
Lors de la cérémonie de présentation des parrains, le PDG de Sup de Co souligne la rigueur et l’excellence du parcours de Malèye Faye, au point d’interpeller : « Existe-t-il encore aujourd’hui des jeunes comme Malèye ? »
Une ascension professionnelle impressionnante
En 1999, il fait un bref passage au service financier de Sagrim, une grande société d’aménagement immobilier, avant d’intégrer la BICIS, filiale du groupe BNP Paribas, comme jeune analyste Risques.
Il y gravit rapidement les échelons et dirige, pendant sept ans, la Direction des Risques. Il mène plusieurs chantiers structurants, notamment la mise en place de la filière Risques et l’amélioration de la fiabilité des données Corporate. D’où cette remarque en début de portrait : « Un homme qui aime les risques ».
En 2007, il se voit confier la direction de la grande agence de la zone industrielle, spécialisée dans la gestion des comptes des grandes entreprises multinationales et locales, aujourd’hui devenue le Centre d’Affaires de la BICIS. Son amour du métier, sa rigueur et sa générosité marquent son parcours.
En 2009, il prend en charge le nouveau département de l’animation commerciale, puis du réseau d’agences, qu’il développe de 9 à 24 agences en trois ans.
En 2012, il rejoint Ecobank Sénégal en tant que Corporate Risk Manager, amorçant un tournant dans sa carrière. En 2015, il intègre la Banque de Dakar (BDK Finance Group) comme Directeur, puis Directeur général adjoint en charge de la politique de prise de risques et de la politique de crédit.
Aujourd’hui, il est Directeur général de la Banque d’Abidjan et administrateur de trois institutions de microfinance au Sénégal, en Guinée-Conakry et au Mali.
Un enfant stratège, un homme de conviction
Son enfance et son éducation ont forgé son caractère. Cheikh Djily, un ami proche, témoigne :
« Il savait utiliser son intelligence, notamment pour obtenir ce qu’il voulait, que ce soit de sa mère ou de toute autre personne. Un fin stratège, en somme ! »
Sa discipline financière était également remarquable dès son plus jeune âge. Il gérait son argent avec précaution, au point qu’au moment où ses camarades finissaient leurs provisions, il lui en restait encore, malgré sa gourmandise.
Sa fierté et son indépendance se révèlent aussi très tôt. Un jour, alors qu’il rendait visite à des parents en banlieue dakaroise, il ne possédait que de quoi payer l’aller. N’ayant reçu aucune aide pour le retour, il n’a rien demandé et a parcouru plusieurs kilomètres à pied jusqu’au campus.
Un homme humble et dévoué
Malèye Faye est aussi un homme profondément attaché à sa famille et à ses proches. Sa femme témoigne avec admiration :
« Malèye Faye est le meilleur des maris. Sur terre, je ne lui trouve pas d’égal. »
Ces propos ont déclenché un tonnerre d’applaudissements lors de la cérémonie à Diamniadio.
Dès son enfance, il se distinguait par son respect des tâches domestiques, n’hésitant pas à aider sa mère, contrairement à d’autres garçons de son âge. Un trait de caractère qui force l’admiration.
Un passionné d’arts martiaux
Grand de taille, on pourrait le prendre pour un ancien basketteur. Pourtant, sa passion va aux arts martiaux, et plus particulièrement à l’aïkido, dont il détient une ceinture noire 2ᵉ Dan.
Une femme témoigne avoir été particulièrement touchée par son humilité lorsqu’elle l’a vu, la première fois chez lui, nourrissant un bébé au biberon. Son humanisme transparaît également dans l’attention qu’il porte aux enfants en bas âge.
Ses passions, sa foi et ses ambitions
Fervent musulman, il s’est toujours impliqué dans les événements religieux et socioculturels, en particulier ceux de la confrérie mouride. Toutefois, il garde pour lui ses œuvres de bienfaisance, estimant qu’elles relèvent de sa relation avec Dieu.
Autrefois passionné de cinéma, il a dû renoncer à ce loisir, faute de salles en activité au Sénégal. Il consacre désormais son temps libre à des sorties en famille.
Quant à ses ambitions, elles dépassent le cadre personnel :
« Être toujours utile à sa communauté et contribuer à faire du Sénégal et de l’Afrique un continent à ‘Zéro pauvreté’. »
Un seul grand défaut…
Personne n’est parfait, et son cousin Djily révèle une anecdote sur son « grand défaut » :
« Il adore les bons plats ! Quand il vient chez moi, il scrute ce que mon épouse cuisine. Grâce à son flair, il peut deviner un plat rien qu’à son odeur. Mais il aime surtout partager ses repas. S’il n’y a pas d’événement, il invite ses proches pour un bon festin. »
Un trait attachant, qui ajoute une touche de chaleur humaine à cet homme d’exception.
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