Le prix Nobel de la paix et homme politique indien Mahatma Gandhi est considéré comme le chantre par excellence de la résistance pacifique. Mais pour le théologien et philosophe Mouhamed Galaye Ndiaye qui était l’invité de l’émission à contre-courant sur l’aS tv, le fondateur de la confrérie mouride Cheikh Ahmadou Bamba dépasse de très loin Gandhi et Martin Luther King en matière de promotion de la non-violence
La doxa internationale semble admettre que des figures historiques comme le combattant des droits civiques, le pasteur Martin Luther King où l’emblématique homme politique indien Gandhi sont les incarnations de la non-violence par excellence. Mais le théologien Mouhamad Galaye Ndiaye semble ramer à contre-courant de cette idée généralement admise par les Relations internationales.
Revisitant longuement la vie et l’œuvre de Serigne Touba, le directeur de l’institut Al Mihrab de Bruxelles est formel. »Serigne Touba est un apôtre de la non-violence qui dépasse de très loin Mahatma Gandhi, David Heury Thoreau ou encore Martin Luther King », soutient-il non sans ajouter que le Cheikh Ahmadou Bamba a prôné la non-violence avant toutes ces figures de l’histoire.
Etayant ses propos, Pr Galaye Ndiaye rappelle que le saint homme a exercé de manière exceptionnelle cette notion de non-violence.
»Serigne Touba est parti affronter ses ennemis sans armes et il est revenu vainqueur », renchérit-il tout en insistant sur le fait que le Cheikh n’avait pas des armes tangibles. Soulignant néanmoins que Cheikh Ahmadou Bamba avait en revanche des armes intangibles comme le Coran, sa compréhension de l’Islam et sa foi inébranlable.
»Le Cheikh ne voulait impliquer personne dans sa lutte. Il voulait partir seul. C’est un combat qu’il devait mener seul. Gandhi, quand il a mené son combat avec son peuple, on a vu des morts. Il a même recommandé qu’on observe le jeûne pour demander pardon.
Martin Luther King a embarqué son peuple et donc il y a eu des victimes. Cheikh Ahmadou Bamba ne voulait même pas de victimes collatérales », renseigne le philosophe comme pour montrer la différence entre Serigne Touba et les autres promoteurs de la paix. Et Pr Galaye Ndiaye de signaler :
»Il voulait partir seul. Il a fait cavalier seul et il a affronté les colonisateurs seul. » Dans le même ordre d’idées, le théologien invite le monde occidental, les chercheurs arabes et tous les intellectuels musulmans à mettre sur la liste des plus grands réformateurs de l’Islam le fondateur du Mouridisme. Regrettant dans la foulée que le monde arabe plus particulièrement ait un regard méprisant sur les figures religieuses noires.
Source L’As