Monsieur l’honorable député Ayib Daffé
Je me permets de vous adresser cette lettre pour exprimer ma profonde préoccupation concernant la loi d’interprétation de la loi d’amnistie, qui semble porter atteinte aux droits des ex-détenus politiques. En tant que citoyen engagé et soucieux du respect des droits humains et de la justice, je crois qu’il est essentiel de porter ces questions à votre attention, vous qui représentez les intérêts du peuple au sein de l’Assemblée nationale.
La loi d’amnistie, dans son essence, devrait viser à apaiser les tensions sociales, à favoriser la réconciliation nationale et à garantir que les personnes injustement persécutées pour leurs opinions ou leurs actions politiques puissent retrouver leur place dans la société. Cependant, l’interprétation actuelle de cette loi semble aller à l’encontre de ces principes fondamentaux.
En effet, plusieurs ex-détenus politiques et leurs familles ont fait part de leurs inquiétudes quant à l’application restrictive de cette loi, qui pourrait les priver de leurs droits légitimes à la réhabilitation, à la réinsertion sociale et à la reconnaissance des préjudices subis. Cette situation risque non seulement d’aggraver les souffrances de ces personnes, mais aussi de saper la confiance des citoyens envers les institutions chargées de garantir la justice et l’équité.
Monsieur le Député, je vous exhorte à porter cette question devant l’Assemblée nationale et à œuvrer pour une révision de cette loi d’interprétation, afin qu’elle respecte pleinement les droits des ex-détenus politiques et qu’elle réponde aux aspirations de justice et de réconciliation du peuple sénégalais.
Je reste convaincu que votre engagement en faveur des droits humains et de la justice vous guidera dans cette démarche. Je vous remercie par avance pour l’attention que vous porterez à cette lettre et pour les actions que vous entreprendrez pour défendre les droits des plus vulnérables.
Veuillez agréer, Monsieur le Député, l’expression de ma haute considération.
Cordialement,
Ibou Sané ex détenu politique chambre 43 Reubeus