L’Info-Des personnalités africaines, avec à leur tête l’ancienne ministre de la Justice et des Affaires constitutionnelles du Kenya Martha Wangari Karua, ont invité hier, régime du Président Macky Sall, à se ressaisir et à calmer le jeu politique en cette veille d’élection présidentielle. Mais aussi à libérer l’opposant Ousmane Sonko en prison depuis un bon moment.

Jadis vitrine de la démocratie en Afrique, le Sénégal reçoit de plus en plus de leçon des autres pays africains. Hier, des personnalités africaines en visite dans le pays en cette veille d’élection présidentielle, ont invité le régime du président Macky Sall à se ressaisir, à calmer le jeu politique et à libérer l’opposant Ousmane Sonko en prison depuis un bon moment.

‘’Nous sommes préoccupés par le fait que l’apparente interdiction de la candidature de Sonko, qui s’est rapprochée de très près des élections et a été suivie par la dissolution de son parti Pastef, constitue désormais une évolution politique polarisante dans le pays et risque d’affecter la crédibilité des élections prévues l’année prochaine’’, a déclaré l’ancienne ministre de la Justice et des Affaires constitutionnelles du Kenya.

Martha Wangari Karua qui a fait face à la presse à la suite d’une mission de conciliation qui n’a pas donné les résultats escomptés, a invité le Président Macky Sall dont le mandat tire à sa fin, de sortir avec la tête haute, en laissant le Sénégal tel que nous l’avons connu dans le passé.

Car, dit-elle, ‘’le pays de la Téranga a toujours été une vitrine de démocratie pour le continent africain’’. Au-delà de cet appel, la délégation est-africaine invite la Commission de l’Union africaine à venir au Sénégal pour voir de son propre chef, l’état de dégradation des droits humains, des libertés d’expression.

Revenant sur la mission faite au Sénégal, Martha Wangari Karua souligne qu’ils ont été informés de la situation politique au Sénégal qui depuis un moment est caractérisée par des violences politiques. Choses qui, selon elles, ont entraîné la mort d’au moins 16 personnes, des blessés et la destruction de propriétés privées.

‘’Ces violences politiques semblent avoir été déclenchées par la condamnation, en mai, du leader de l’opposition, Ousmane Sonko, à une peine d’emprisonnement à la suite d’une condamnation par un tribunal pour délit de corruption des mœurs’’, dira-t-elle. C’est pourquoi, elle exige de Macky Sall, à respecter l’état de droit, à faire avancer les libertés publiques qui ont été bafouées, le droit de faire des manifestations, la liberté de la presse.

‘’Nous lui demandons d’ouvrir le débat politique pour permettre à l’opposition de s’exprimer et à libérer tous les détenus politiques et d’opinion. Macky Sall doit permettre à tous les candidats de poser leur candidature, y compris le maire de Ziguinchor. Ainsi nous l’invitons vivement à libérer le chef de l’opposition Ousmane Sonko afin qu’il puisse candidater à l’élection présidentielle de février 2024’’, a-t-elle lancé

S L’Info