L’équipe de défense de Simone Gbagbo dont le procès en assises reprend, ce mardi, relève dans un communiqué, transmis, lundi soir à APA que le pouvoir ivoirien n’a jamais jugé ‘’utile de faire entendre les acteurs principaux’’ des faits.
Selon le communiqué signé par Me Rodrigue Dadjé, ‘’ces acteurs des faits, principalement des policiers, des militaires et des gendarmes, qui sont censés avoir reçu des ordres de Mme Simone Gbagbo pour commettre des crimes, n’ont jamais été entendus par la Justice ivoirienne, depuis l’enquête préliminaire, ensuite par le Juge d’Instruction et enfin devant la Cour d’Assises’’.
‘’Paradoxe des choses, le pouvoir Ivoirien soucieux de la résolution de la crise ivoirienne, qui n’a jamais jugé utile de faire entendre les acteurs principaux des faits, a permis leur comparution à la Cour pénale internationale’’, déplore l’équipe de défense de l’accusée qui ‘’s’est retirée’’ du procès .
Un retrait ‘’essentiellement’’, motivé, poursuit le communiqué, par ‘’le refus de la justice ivoirienne de faire comparaître les acteurs des faits que sont MM. Bredou M’bia, Kassaraté Tiapé, Philippe Mangou, Soro Guillaume, Ahoussou Jeannot…’’.
Pour la défense de Simone Gbagbo, ‘’une telle attitude sonne comme l’échec général de notre système judiciaire pénal et le manque de volonté du pouvoir ivoirien à réconcilier les Ivoiriens par la Justice vraie et transparente’’.
Simone Gbagbo, 67 ans, déjà condamnée en 2015, à 20 ans de prison pour des faits ‘’d’atteinte à la sûreté de l’Etat’’ est poursuivie depuis le 31 mai 2016 devant la Cour d’assises d’Abidjan pour ‘’crimes de guerre et crimes contre l’humanité’’ lors de la crise postélectorale de décembre 2010 à avril 2011.
Source APA