Le Conseil des Diffuseurs et Éditeurs de Presse du Sénégal (CDEPS) a décidé de porter l’affaire devant la Cour suprême. Le patronat de la presse sénégalaise conteste vivement les arrêtés du ministre de la Communication relatifs à la publication de la liste des médias conformes au Code de la presse, les considérant comme une atteinte grave à la liberté de la presse.
Mamadou Ibra Kane, le président du CDEPS, a dénoncé lors d’une conférence de presse les délais extrêmement courts imposés aux médias pour se conformer aux nouvelles exigences.
Selon lui, de nombreux médias n’ont pas pu respecter ce délai de 72 heures en raison de notifications tardives.
« Le ministère de la Communication s’arroge le droit de manière illégale de déclarer quelle entreprise de presse ou bien quel médias est légal », a-t-il fustigé. Cette situation, selon le CDEPS, constitue un abus de pouvoir et une menace directe sur la pluralité des médias au Sénégal.
Le CDEPS rappelle que la Constitution sénégalaise garantit la liberté de la presse et que la création d’un média ne devrait être soumise à aucune autorisation préalable.
Les deux arrêtés pris par le ministère de la Communication en juillet et octobre derniers sont donc jugés contraires à la loi fondamentale.
Le patronat de la presse ne compte pas en rester là et annonce de nouvelles actions en justice pour défendre les intérêts des médias sénégalais.
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