S. Vox Populi- Pour avoir qualifié le président sortant, Macky Sall de chef de gang et suscité ainsi des réactions vives des anciens cadres du régime sortant, Amadou Moustapha Ndieck Sarré est encore monté au créneau. Il s’est de nouveau expliqué, hier, mais a tenu à souligner qu’il livrait sa propre conviction et que ses propos n’engageaient ni le gouvernement dont il est le porte-parole, encore moins son parti Pastef.
«Ce que je voulais faire ressortir, c’est la responsabilité du président de la République qui était là. Maintenant, ma vision est qu’inévitablement Macky Sall fera face à la justice. Nous tous savons qu’un président de la République, on ne peut le poursuivre que pour haute trahison. Et c’est l’Assemblée nationale qui peut l’accuser de cela et non l’exécutif. Moi, je suis un membre de l’exécutif. Moi, j’ai suivi une logique bien certaine», a-t-il confié alors qu’il était invité dans Salon d’Honneur de ce lundi 03/03/25 sur Walf Tv.
Ses propos ayant provoqué la réaction de Me Oumar Youm, ancien ministre du régime de Macky Sall, il a persisté et signé que le président sortant peut bel et bien être poursuivi pour haute trahison. «J’avais parlé de la responsabilité du président de la République qui était là, par rapport à la situation actuelle dans laquelle nous vivons, aujourd’hui. J’ai alors dit qu’inévitablement, une telle personne ne peut pas échapper à la justice. J’ai dit que si on suit la logique, et que l’on remette les dossiers à qui de droit, mais forcément un tel président peut être poursuivi pour haute trahison», a-t-il fait savoir.
«Nous, nous ne voulons pas commettre les erreurs que nos prédécesseurs ont commises»
Mais pour le moment dit-il, cela n’est pas encore à l’ordre du jour dans le gouvernement. «Certainement, le moment venu, ce sera à l’ordre du jour, du gouvernement. Mais ce qui est sûr et certain, nous sommes dans un Etat de droit, le président de la République a un privilège de juridiction. Mais aussi il est le seul, dans l’architecture étatique, qu’on peut poursuivre pour un seul fait : la haute trahison. Quant aux ministres, ils peuvent être poursuivis pour beaucoup d’infractions, mêmes s’ils ont un privilège de juridiction», a-t-il signalé, avant d’en dégager toute idée de vengeance.
A l’en croire, «depuis l’arrivée du président Bassirou Diomaye Faye au pouvoir, personne ne peut démontrer que les nouvelles autorités ont engagé une politique de vengeance contre les autorités du régime sortant. Nous, nous ne voulons pas commettre les erreurs que nos prédécesseurs ont commises. Parce que l’affaire n’est pas une demande sociale. Elle relève de la justice», a-t-il dit.
Selon lui, quelqu’un qui a une responsabilité concernant la situation du pays, pour avoir été de ceux qui ont eu en charge la gestion de fonds publics et qui l’ont dilapidé ; quelqu’un qui était garant d’un pouvoir, mais qui en a abusé en faisant tuer des jeunes… de tels auteurs, la Justice, normalement doit les convoquer».