Le Syndicat Unitaire et Démocratique des Enseignants du Sénégal (Sudes-ESR) est déterminé à voir le lancement immédiat de l’appel à candidatures pour le poste de recteur de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD). Condamnant le silence du ministre de tutelle, le porte-parole du Sudes-ESR, Sylvestre Kouakou, et ses camarades menacent de déclencher une grève totale et illimitée dans les prochains jours, Nous informe le journal L’As.
Le Sudes-ESR, section enseignement supérieur, ne compte pas rester inactif face à ce qu’il qualifie de violation des procédures du lancement de l’appel à candidatures pour le poste de recteur de l’UCAD dont le mandat est arrivé à terme. Selon Sylvestre Kouakou, le syndicat a décidé de passer à la vitesse supérieure en paralysant l’administration.
« Nous ne pouvons plus tolérer cette mascarade et ce coup de force qui menacent de plonger notre université dans une crise administrative sans précédent. Nous sommes prêts à déclencher une grève totale et illimitée. Nous bloquerons les délibérations des examens dans toutes les facultés, écoles et instituts de l’UCAD. Nous paralyserons l’université, s’il le faut, mais nous ne laisserons pas fouler aux pieds les principes de bonne gouvernance et les textes qui régissent notre institution », a-t-il déclaré.
Selon L’As, aux yeux du syndicat, l’UCAD mérite mieux que ces manœuvres de couloir et ces calculs mesquins. « Nous appelons tous les membres de la communauté universitaire, tous les syndicats de PER et de PATS, les citoyens attachés à l’État de droit à se joindre à notre combat. Il en va de l’avenir de notre université et de l’intégrité de notre système d’enseignement supérieur », ajoute Sylvestre Kouakou.
En attendant, le Sudes-ESR section UCAD demande avec insistance aux autorités compétentes, notamment au ministre de l’Enseignement supérieur de la Recherche et de l’Innovation, de constater la carence du Conseil d’administration de l’UCAD et de prendre ses responsabilités pour lancer sans délai l’appel à candidatures au poste de recteur de l’UCAD.
« On demande aux autorités d’installer le comité de validation et de sélection des candidats. Nous invitons surtout les autorités à mettre fin aux fonctions du recteur à la date du 22 juillet 2024 conformément à l’article 16 de la loi 2015-26 du 28 décembre 2015. Que les choses soient claires : nous privilégions toujours le dialogue et la concertation. Mais notre patience a des limites, et ces limites ont été atteintes. Si nos demandes légitimes restent lettre morte, nous n’hésiterons pas à passer à l’action », conclut Sylvestre Kouakou