La suspension de l’aide américaine a provoqué un gouffre financier dont les limites sont loin d’être fixées. Après les pertes d’emplois qu’elle a engendrées, l’arrêt des activités de l’Usaid a aussi un impact majeur dans le secteur de la santé. Le ministre de la Santé et de l’Action sociale (Msas), Dr Ibrahima Sy a relevé quelques impacts de cette suspension décrétée par l’administration américaine.
«On a commencé à faire cette cartographie des programmes qui sont impactés globalement au niveau du secteur de la santé. On a fait cet évaluation-là et on a une idée des montants qui seront perdus ou bien des programmes qui ne pourront pas aller à terme», a déclaré le ministre, sur le plateau de la chaine nationale. Au cours de l’émission ‘’Point de Vue’’ dont il était l’invité, il a annoncé que l’impact réel sera dévoilé à travers un rapport qui va être partagé.
«Ce qu’il faut dire avec précision, c’est qu’au niveau central, par exemple, nous, on avait un appui de 5 milliards. C’est sûr et certains qu’on ne pourra pas l’exécuter. Mais, au niveau des Directions régionales de la Santé (DRS), on avait des montants jusqu’à 16 milliards qui ne seront pas, peut-être, exécutés», a-t-il signalé.
Seulement, il y a aussi, selon lui, «tous ces fonds qu’on avait donnés à GAVI pour la vaccination, le Fonds mondial avec le programme Palu, Tuberculose et VIH. Beaucoup d’argent qui peut, peut-être, être, plus ou moins impacter ». A l’en croire, «cela dépend du cycle de financement. Parce que si c’est le Fonds mondial et que le cycle de financement est bouclé, par exemple le cycle de 2024 jusqu’à 2026, si les fonds sont disponibles, ils peuvent venir. Mais, c’est le cycle d’après qui pourra être menacé», a-t-il indiqué.
Des programmes sur «la Santé de la mère et de l’enfant» et tout ce qui est en relation avec «la lutte contre le palu et le VIH», impactés
Donc, aujourd’hui, dit-il, l’Etat est en train «de faire cette évaluation-là pour voir les activités qui vont être arrêtées, essayer de voir comment prioriser ces activités-là, parce qu’il y en a qui sont essentielles, parce qu’il y a la Santé de la mère et de l’enfant qui va être impactée, mais il y a aussi tout ce qui est en relation avec la lutte contre le palu et le VIH».
Cette mesure va aussi engendrer des emplois en moins, a-t-il ajouté. «Oui, c’est sûr ! Parce qu’aujourd’hui, il faut dire qu’au niveau des programmes de l’USAID, il y avait beaucoup de personnels de santé qui travaillaient, qui vont revenir. Et il faut qu’ils reviennent pour voir comment occuper leur poste, mais ils vont faire la demande parce que ça va être gérée par la Fonction publique», a-t-il indiqué.
Extraits de Vox Populi