La patrie n’est pas un lieu où l’on naît par hasard, où l’on vit avec indifférence sur tous les objets qu’on rencontre ; où l’on est fastueux par vanité…La patrie est une terre que tous les habitants sont intéressés à conserver.
On ne naît pas patriote, on le devient par la pédagogie dont les effets seront relayés par les caractères nationaux. Il s’agit donc, de rendre le peuple à sa patrie et utile à sa nation.
Il reste alors à défricher le grand chantier du changement de paradigmes tout azimut en continuant d’inculquer les germes du bien public, de la reddition et de la responsabilité envers la nation. L’homme devenant presque un citoyen à part entière est redevable à sa communauté contre toutes formes d’agressions tendant à détruire cette nouvelle harmonie nationale.
Ainsi, l’amour de la patrie est la source du sentiment national et permet de relier les hommes dans une nation.
Rendre le peuple respectable est une première étape, l’éduquer en est la seconde…
L’ancrage dans l’histoire commune et dans l’imaginaire collectif, véhiculés par l’éducation à la citoyenneté est incontournable pour concrétiser ce dessein.
Même si l’histoire n’a pas pour vocation de former ni des patriotes ni des citoyens, il n’en est pas de même pour une instruction civique dont l’École républicaine s’est donnée pour mission d’en faire le ciment éducatif de la société.
Qu’elle soit nommée et renommée Éducation civique, Éducation Civique Juridique et Sociale ou Enseignement Moral et Civique, sa réalité demeure fondamentalement la même : faire comprendre qu’il ne peut y avoir de société sans valeurs partagées et que ce partage implique d’abord des devoirs et ensuite des droits.
Cela fait malheureusement depuis longtemps que l’école actuelle ne répond plus à sa principale mission qui est de transmettre à la fois connaissances et valeurs partagées. Pire, elle a inversé la hiérarchie du sens commun faisant désormais passer les droits des individus devant les devoirs du citoyen. Cependant, quelle que soit l’appellation de l’enseignement – et si les mots ont encore un sens -, il ne pourrait y avoir d’Éducation civique digne de ce nom sans devoirs dont le premier demeure celui de la défense du pays et de la Nation.
La patrie est le ferment, le ciment de la nation dans l’attitude que peut avoir le citoyen au sein de son pays et vis-à-vis de ses compatriotes. Atteindre une telle osmose ne peut faire l’économie d’une éducation citoyenne et nationale.
La matrice patriotique est le fil conducteur à cette transformation. L’éducation sera patriote ou ne sera pas.
K.G – 03 octobre 2024.