Agence Ecofin – L’échéance annoncée pour la fin du chantier de construction du port en eau profonde de Ndayane au Sénégal approche. Jan De Nul, un sous-traitant sur le projet, exécute les travaux de dragage.

La société belge d’ingénierie portuaire Jan De Nul a annoncé le début des ouvrages nautiques du port en eau profonde de Ndayane, en cours de construction à environ 50 km de Dakar au Sénégal. L’entreprise est notamment chargée du dragage du chenal d’accès de 5 km, pour extraire près de 10 millions de mètres cubes de sable.

Les travaux visent entre autres à approfondir les bassins pour avoir un tirant d’eau plus important, afin d’accueillir des navires de grande capacité. La durée de cette partie du chantier n’est pas connue, mais selon l’agenda dévoilé par le gouvernement sénégalais, l’infrastructure devrait être achevée en 2026.

Le port en eau profonde de Ndayane est prévu pour répondre à la croissance soutenue du trafic sur la plateforme dakaroise, un port fluvial inapte à recevoir de gros navires et ne disposant plus de réserves foncières suffisantes pour une extension. De 5 millions de tonnes en 1994, le trafic global annuel y est passé à 19 225 000 t en 2018, puis à 22,4 millions t en 2022 selon les chiffres disponibles.

Pour le fret conteneurisé, les volumes sont passés de 265 000 EVP en 2008 à 800 000 EVP en 2023. Les limites de capacité rapidement atteintes à cause du rôle supplémentaire de transit pour les flux de certains pays voisins, dont le Mali, ont augmenté la congestion au port de Dakar qui a ainsi commencé à afficher des contre-performances. Il s’est logé à la 381e place sur 405 dans le dernier classement mondial établi par la Banque mondiale.

L’achèvement de la première des deux phases de construction prévues pour le port de Ndayane dotera l’écosystème portuaire du Sénégal d’une capacité supplémentaire de 1,2 million d’EVP par an.