Serigne Mbaye, S.G Du Ministère De La Sante : «Un bon accueil constitue la moitié du traitement d’un malade»

L’As– L’accueil dans les structures sanitaires a toujours posé un réel problème aux populations. A l’occasion de la cérémonie de clôture du projet mtaps de l’Usaid sur les médicaments, technologies et services hier, le secrétaire général du ministère de la Santé a soutenu que les autorités sont conscientes qu’un bon accueil constitue la moitié du traitement d’un malade.

Les autorités sont décidées à résoudre le mauvais accueil dans les structures sanitaires. Selon le Secrétaire général du ministère de la Santé, Serigne Mbaye, la qualité des soins est au cœur de leurs préoccupations.

«Nous sommes conscients qu’un bon accueil constitue la moitié du traitement d’un malade. C’est la conviction du ministre et de l’ensemble du personnel de santé. Et nous y travaillons et nous essayons de former notre personnel. Mais aussi de définir des démarches de qualité», dit il.

A l’en croire, lorsque le ministre de la Santé a pris fonction, il a manifesté son ambition de réorganiser, surtout par rapport à l’accueil aux urgences.

«Il a même tenu une réunion de grande envergure où tous les spécialistes étaient réunis pour aborder cette question au niveau de la néonatologie, des maternités, des postes de santé. Nous avons toujours mis l’accent sur ce premier contact avec le malade. Parce que nous sommes des citoyens qui fréquentent aussi les structures de santé , a-t-il fait savoir.

Selon M. Mbaye, quand vous êtes bien accueillis, ce n’est pas la même chose que si vous n’êtes pas bien accueillis. «Et nous essayons de mettre l’accent làdessus, de former davantage mais également de sanctionner ceux qui seraient pris dans un mauvais comportement par rapport à cet accueil qui est primordial», avertit-il.

Revenant sur le projet Mtaps, Serigne Mbaye est d’avis qu’il a permis au ministère de la Santé de prendre des axes très forts dans la lutte antimicrobienne mais également la protection contre les infections

« Et nous avons des expériences dans les hôpitaux, à Dakar et dans les régions, qui ont été partagées. Et cette séance permet de mettre en avant les bonnes pratiques, les résultats qui ont été engrangés. Parce que pendant 6 ans, on a pu former le personnel de santé, installer des habitudes et des aptitudes qui permettent de changer les comportements au niveau des structures sanitaires», explique-t-il

Mais aussi de mieux accueillir les populations qui ont besoin de ces établissements de santé, insiste-t-il, et d’apporter des solutions pour ces populations. Profitant de l’occasion, il lance un appel à tous les acteurs pour le maintien des acquis, des habitudes et des aptitudes acquises pour qu’on ne puisse pas perdre tout ce qui a été fait depuis le début de ce projet. Interpellé sur le montant injecté dans ce projet, M. Mbaye annonce que durant les 6 ans de mise en œuvre du projet, 5 millions de dollars ont été décaissés.

Pour sa part, le directeur du programme de santé de la mission Usaid au Sénégal, Nora Madrigal, soutient que le projet Médicaments, Technologies et Services Pharmaceutiques (MTaPS), financé par l’Usaid et mis en œuvre par Management Sciences for Health (MSH), a été un pilier essentiel pour renforcer la sécurité sanitaire au Sénégal depuis septembre 2018.

«Aujourd’hui, nous sommes réunis pour célébrer la clôture de ce projet, mais également partager les réalisations, les leçons apprises, et discuter des perspectives pour assurer la durabilité des acquis, notamment dans la lutte contre la résistance aux antimicrobiens, l’utilisation optimale des antimicrobiens, la prévention et le contrôle des infections (PCI)», a-t-il déclaré

Les Défis Rencontrés Par Le Projet

Malgré les réalisations, le projet a fait face à des défis parmi lesquels la revitalisation de la plateforme une seule santé (One Health) est nécessaire pour assurer une coordination multisectorielle efficace ; des programmes et des lignes directrices plus solides en matière de prévention et de contrôle des infections (PCI) sont nécessaires au niveau national et dans les établissements de santé ; des programmes de surveillance des infections, associés aux soins de santé, sont nécessaires dans les établissements nationaux et locaux.

A cela s’ajoutent les déchets biomédicaux qui ne sont pas toujours gérés correctement, le respect insuffisant de la réglementation et des lignes directrices portant sur l’utilisation des antibiotiques et enfin, une faible capacité à gérer la PCI dans les situations d’urgence sanitaire telles que la Covid-19 et la maladie à virus Ebola (Mve).

Oumou Khaïry NDIAYE
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