Les élèves de l’école élémentaire publique Cité Gendarmerie 2 de la Commune d Keur-Massar étudient dans des conditions très difficiles. Dépourvus d’eau et d’électricité, ces potaches s’entassent également dans des abris provisoires au point de pousser leurs parents à crier au secours des autorités à l’occasion d’une visite qu’on les a rendues.
Etudier dans des conditions décentes au niveau de la Cité Gendarmerie 2 de Keur Massar-Nord relève d’un parcours du combattant. Dans ce quartier qui ne dispose que d’une seule école élémentaire publique polarisant 4 quartiers, les élèves souffrent le martyr pour étudier correctement.
En cause, l’école en question ne dispose que d’une seule classe construite. Le reste est constitué d’abris provisoires. Pire encore, l’école n’a pas de mur de clôture. Ce qui pose un problème de sécurité avec les animaux domestiques mais aussi sauvages dont serpents et varans qui y font leurs lieux de prédilection.
« En tant que cité Gendarmerie, cette situation est intenable. Nos enfants étudient dans des risques énormes. Parfois, ce sont des serpents et des varans qui se présentent en plein cour dans ces abris provisoires. Heureusement que nous avons de braves enseignants. Si ce n’était pas ça, ça serait la catastrophe » se désole une parente d’élève du nom d’Aida Coly.
Et Imam Alassane Sow de Cité Almadies de renchérir « Nous avons de l’espace. Mais nous n’avons pas de sécurité et assez de salles de classe. L’école qui n’a pas mur de clôture est entourée d’herbes. Il y a parfois des serpents et varans qui viennent perturber les apprentissages ».
Pour ce qui est des autres difficultés, le président de l’Association des parents d’élèves (APE), Pape Ousmane Ndao dénonce « Nous avons de sérieux problèmes. Nous n’avons pas de mur de clôture. Ce qui fait qu’il y a une divagation des animaux et une insécurité. Nous n’avons qu’une seule salle de classe construite, le reste est composé d’abris provisoires. Ce qui fait que nous sommes obligés d’emprunter 2 classes d’une école maternelle pas encore inaugurée pour y amener des élèves. De plus, il n’y a pas d’eau, ni électricité. Pour les toilettes, elles ne sont pas praticables».
Ces parents d’élèves ont profité au cours de notre visite pour déplorer le mutisme de leur maire Adama Sarr et des autorités préfectorales malgré les multiples correspondances écrites qui les ont été adressées.
« Nous dénonçons le silence du maire Adama Sarr. L’éducation étant une compétence transférée. Il devrait au moins faire quelque chose pour l’avoir écrit » se désole encore Pape Ousmane Ndao.
Et ce dernier de renchérir : « Nous avons également saisi les autorités administratives de Keur Massar. Mais personne ne nous as répondu ». Poursuivant pour lancer un cri du cœur « Nous disons aux autorités étatiques et municipales de nous aider. Car la situation est très critique pour les enfants. Ce sont les parents d’élèves qui se sont cotisés pour mettre en place ces abris provisoires » s’exclame encore Pape Ousmane Ndao.
Et Imam Sow d’en rajouter « L’Etat du Sénégal doit intervenir de même que le maire Adama Sarr. Nous demandons également aux personnes de bonne volonté de venir nous aider»
Source Le Mandat