Sport-Karaté : Le Président de la Ligue de Dakar, pionnier dans la lutte pour la transparence, contribue au renflouement des caisses de l’État

Dès son élection, Bassirou Diomaye Faye, président de la Ligue Régionale de Karaté de Dakar, s’était engagé à protéger les lanceurs d’alerte participant à l’amélioration de la transparence au Sénégal. Fidèle à cet engagement, il a encouragé la dénonciation de tout acte illicite ou contraire à l’intérêt général.

Dans cet esprit, certains membres de la Fédération Sénégalaise de Karaté et Disciplines Associées (FSKDA) révèlent depuis plusieurs mois des informations concernant des irrégularités au sein de l’équipe dirigeante. Le président de la Ligue Régionale de Karaté de Dakar, Bescaye Diop, n’a cessé de pointer du doigt ces pratiques douteuses, et a récemment franchi une nouvelle étape. Le 18 septembre 2024, il a remis une somme de 3,2 millions de francs CFA à l’Agent Judiciaire de l’État, une somme issue, selon lui, d’un « détourneur repenti » au sein du Bureau Exécutif de la FSKDA.

« J’ai montré l’exemple en remettant, ce mercredi 18 septembre 2024, une somme de 3,2 millions de francs CFA, récupérée auprès d’un détourneur repenti de la Fédération Sénégalaise de Karaté et Disciplines Associées. J’espère que d’autres suivront cet exemple », a-t-il déclaré dans un communiqué. Il a également invité les autres à contribuer de la même manière pour aider l’État du Sénégal.

Dans ce même document, Bescaye Diop a exhorté les pratiquants d’arts martiaux à faire preuve de courage en dénonçant la corruption et les détournements, pour bâtir un karaté sénégalais intègre.

Le président Diop, s’adressant à l’ensemble des karatékas sénégalais, a exprimé son indignation face à la gestion actuelle du karaté au Sénégal. Il a souligné que l’absence d’une Assemblée Générale Extraordinaire, réclamée depuis deux ans par un tiers des clubs, compromet gravement l’avenir des jeunes karatékas, dont la carrière internationale est mise en péril par ces blocages internes.

« Certains responsables du karaté sénégalais sont de véritables prévaricateurs. Non contents de détourner des fonds, ils privent nos jeunes d’opportunités et ruinent des vies prometteuses. Comment peuvent-ils encore regarder en face ces jeunes qu’ils ont appauvris lors de leurs déclarations publiques ? », s’est insurgé M. Diop, blâmant ces responsables pour les souffrances des familles de karatékas.

Il a par ailleurs rappelé que les rapports des commissaires aux comptes, souvent utilisés pour masquer les détournements, ne suffisent pas. Seuls les rapports d’organes étatiques tels que l’Office National de Lutte contre la Fraude et la Corruption (OFNAC) peuvent réellement servir à engager des poursuites judiciaires contre les responsables de tels actes.

Résolu à mettre fin à ces pratiques, Bescaye Diop a insisté sur l’importance de briser le silence : « Nous refusons de rester passifs face aux malfaiteurs. Le système corrompu auquel ils appartiennent est en voie de disparition avec l’avènement du nouveau gouvernement sénégalais. »

Il a également averti que les responsables des détournements devront rendre des comptes lorsque les rapports d’enquête, étayés par des preuves, seront examinés par la justice. Ces documents, a-t-il précisé, pourraient entraîner de sévères peines d’emprisonnement, conformément au Code pénal sénégalais.

Malgré les efforts de figures clés de la lutte contre la corruption, ces dernières années ont été marquées par des sanctions à l’encontre des lanceurs d’alerte sous prétexte de fausses nouvelles ou de violation du secret professionnel. Cependant, la protection accrue des lanceurs d’alerte, la divulgation des bénéficiaires effectifs, ainsi que la future loi sur l’accès à l’information, devraient renforcer la transparence et la bonne gouvernance au Sénégal.

Pape Ismaïla CAMARA
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