Thiaroye-Sur-Mer : La Gendarmerie ouvre une enquête après la mort suspecte de deux fillettes

La mort de deux fillettes, survenue à Thiaroye-sur-mer alimente la suspicion. Dès les premières heures de la survenue de ce drame, la thèse de l’intoxication alimentaire a été retenue. Il n’empêche que la Gendarmerie de Thiaroye a ouvert une enquête pour faire toute la lumière sur le décès subit de ces deux fillettes. Les parents et des voisins des deux défuntes ont été entendus par les enquêteurs.

Vingt-quatre heures avant le double-meurtre survenu sur le littoral de Thiaroye-sur-mer, un autre drame avait secoué cette commune adossée à l’Océan Atlantique. Tard dans la nuit du 25 janvier, deux fillettes qui sont des sœurs âgées respectivement de quatre et huit ans, en proie à des vomissements, ont été évacuées en urgence au poste de santé de la localité.

Après les premiers soins et la prescription d’une ordonnance, les deux fillettes ont pu regagner leur domicile, accompagnées de leurs parents. Soixante-douze heures plus tard, au petit matin du dimanche 28 janvier 2024, les deux fillettes rechutent et recommencent à vomir.

L’une d’elles, S. Diop âgée de huit ans, dont le cas s’était le plus aggravé, est acheminée à l’hôpital de Sicap-Mbao où elle décède quelques minutes après son arrivée. Quelques minutes après l’annonce du décès de S. Diop, sa cadette A. Diop, âgée de04 ans, est à son tour acheminée à l’hôpital Fann où elle rend l’âme.

Ces deux décès aussi brusques en l’espace de trois jours, dans une même concession, ont poussé la famille et les proches à en chercher les raisons. C’est alors seulement que le père des deux fillettes s’est souvenu que, dans la nuit du 25 janvier, peu avant qu’elles ne soient en proie à de sévères vomissements, les deux fillettes avaient pris au dîner du couscous avec du lait. Le seul hic c’est qu’elles n’étaient pas les seules autour du bol de couscous.

Leur mère et un troisième enfant s’étaient également servis du même couscous avec du lait. Or, depuis, la mère et le troisième enfant sont en très bon état. Ils se portent à merveille. Une situation qui a nécessité l’ouverture d’une enquête. Selon la mère des deux défuntes qui a été entendue par les enquêteurs, en sus du couscous au lait qui avait servi de dîner à la famille, un produit toxique avait été saupoudré sous le lit pour tuer les cafards et les punaises.

Les deux innocentes fillettes avaient-elles touché le produit avant de manger le couscous au lait ? Ou alors le produit toxique s’était-il répandu involontairement dans la chambre pour atterrir dans une partie du bol de couscous au lait ? En attendant les résultats de l’autopsie et de l’enquête ouverte par la Gendarmerie, Thiaroye-sur-mer continue de pleurer la mort des deux fillettes

Source L’Obs

Mamadou Nancy Fall
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