A peine sortie de crise sanitaire, l’industrie aérienne africaine se voit maintenant plombée par la crise du carburant. Les trésoreries de plusieurs compagnies, déjà très affectées, vont subir la saignée encore un temps d’après les prévisions de l’AFRAA.

Les compagnies aériennes africaines pourraient connaître un manque à gagner de près de 4,1 milliards dollars en 2022 en raison de la hausse incontrôlée des prix du kérosène, selon l’Association des compagnies aériennes africaines (AFRAA) citée par la presse kenyane.

Ceci correspond à une chute de 23,4% des revenus de 2019. Une proportion importante, mais qui n’égalera pas les pertes occasionnées en 2021 par l’impact de la crise sanitaire mondiale. La pandémie avait en effet engendré une baisse de 8,6 milliards de dollars, soit 49,8% des bénéfices de 2019 pour les transporteurs aériens du continent.

Actuellement, le prix du kérosène a considérablement augmenté passant de 0,85 dollar le litre en janvier à 1,25 dollar. Ceci constitue une véritable pression sur les compagnies qui n’ont d’autres choix que d’ajuster à la hausse les tarifs des billets par rapport à la volatilité des prix des combustibles d’avions.

D’après certains responsables de compagnies aériennes, le carburant peut représenter 30 à 40% des coûts d’exploitation d’un aéronef selon le type d’appareil utilisé. Ce facteur constitue un autre obstacle au développement du transport aérien en Afrique déjà tiré vers le bas par les prix de billets jugés trop coûteux sur le continent où le modèle de compagnies low-cost n’existe presque pas.

Ecofin