Diaraf Alassane Ndao, le secrétaire général national du Syndicat des travailleurs de la construction, bâtiments et travaux publics, a dénoncé la situation de malaise vécue par ces derniers dans les chantiers réservés aux multinationales chinoises «qui ne respectent pas le code du travail Sénégal». Le syndicaliste, par ailleurs membre de l’Apr et maire de Khelcome Birame, déplore entre autres le fait que les chinois n’embauchent pas.
Diaraf Alassane Ndao, a rencontré la presse hier pour attirer l’attention des hautes autorités de ce pays sur « les conditions des travailleurs du secteur de la construction».
Aujourd’hui, M. Diaraf Alassane Ndao et ses collègues se sont rendus compte que tous les grands projets de l’Etat sont raflés par les multinationales chinoises. «Donc on a peur, parce que quand ces multinationales chinoises s’implantent en Afrique, plus particulièrement au Sénégal, le code du travail n’est pas respecté, la convention collective n’en parlons pas, les travailleurs sont presque traités comme des esclaves», a décrié Diaraf Ndao. Aucune possibilité de faire des revendications, tout travailleur qui essaie de le faire est viré.
En visite du chantier entre Dinguirail et Keur Aïb, sur plus 1250 travailleurs pendant plus de 8 mois, aucun parmi eux ne bénéficie d’un bulletin de salaire. «C’est scandaleux» Ici, les gens travaillent plus de 12 heures, même la nuit sans des heures supplémentaires payées. Et, on ne dit rien du tout.
Selon M. Ndao, ce qui se passe au niveau de ce chantier Nioro, Keur Aïb, Dinguirail, se passe partout. Ces travailleurs sur l’axe Ila Touba ont récemment fait des déclarations pour dire que «le chinois c’est du n’importe quoi».
C’est pourquoi au niveau syndical, les collaborateurs de Diaraf Ndao se sont dit qu’il faut alerter l’opinion publique et les hautes autorités. «Aujourd’hui si le Président de la République, comme il l’a dit, veut un Sénégal Emergent, je peux vous dire qu’avec ce système chinois, la façon dont on traite les travailleurs, l’émergence ne sera pas pour demain», a relevé M. Ndao.
Et là, pour défendre les intérêts des travailleurs, les syndicalistes veulent attirer l’attention du président Macky Sall qui par ailleurs, l’ont-t-il reconnu, développe une politique sociale très bien appréciée au niveau des plus démunies. Mais selon eux, si on continue à confier tous les travaux aux multinationales chinoises et laisser en rade nos entreprises locales, c’est la mort des travailleurs.
Par ailleurs secrétaire général adjoint de la Confédération nationale des travailleurs du Sénégal (Cnts), s a convoqué la presse pour dire de vive voix au chef de l’Etat et à ceux qui sont autour de lui que ce système chinois n’est pas dans l’intérêt du Sénéga où, en dehors des fonctionnaires, ce sont les Btp.
«Quand on dit que le Btp va tout va, aujourd’hui, les grands projets tout le monde applaudit, mais ça ne va au niveau des travailleurs pour la bonne et simple raison, les corps de contrôle de l’Etat ne font pas leur boulot», a-t-il dénoncé. M. Ndao déplore la présence de ces entreprises d’Etat chinois au Sénégal ne respectant pas notre code du travail.
Comme alternatives Diraf Ndao, membre de l’Apr et maire de Khelcome Birame, considère qu’un chantier comme Ila Touba qui coute 400 milliards doit être fractionné pour que les entreprises nationales puissent en bénéficier parce que «nous avons entreprises qui sont capables; leur savoir-faire est avéré».
Il a fait un plaidoyer visant à privilégier la préférence nationale «car, il n’y a pas de pluviale avec les chinois qui ne fréquentent pas notre marché local pour faire des achats».
En tant que membre titulaire de l’Internationale du bâtiment et du bois de la zone Afrique de l’Ouest et du moyen Orient, M. Ndao doit effectuer un déplacement en Johannesburg du 08 au 13 aout prochain pour exposer tout qu’il vient de dire ici. Il va ainsi défendre les intérêts des travailleurs à ce niveau.
Source flashactu.info