Mécanicien de profession, Gaoussou Gassama qui avait jeté son dévolu sur la dame mariée A. Ndiaye pour soulager sa libido, va se faire passer pour un gendarme. Puis, il va transférer à la victime des vidéos obscènes pour la contraindre à un rapport sexuel. Il sera pris dans son propre piège.
«L’arroseur arrosé.» Cette citation bien usitée, décrie fidèlement les manœuvres délictuelles mis en branle par le mécanicien Gaoussou Gassama et la suite judiciaire qui va le précipiter au fond du violon de la Brigade de gendarmerie de Joal. Vicieux, G. Gassama qui avait jeté son dévolu sur une femme mariée, va fouler au pied la morale et toutes ses vertus pour mettre en place un manège qui devait lui permettre de soulager ses pulsions sexuelles avec sa cible.
Domicilié au quartier Khélcom de Joal, Gassama va sortir le grand jeu pour parvenir à ses fins. Non content de s’être fait passer pour un gendarme en activité, Gassama va pousser le bouchon plus loin
Rivalisant d’ingéniosité, il a fini par exécuter un plan qui lui est venu instantanément à la tête dimanche dernier. Ce jour, Gassama qui salivait, rien qu’en voyant la dame A. Ndiaye, aperçoit cette dernière au quartier Khélcom. La femme mariée était venue ce jour rendre visite à sa mère. Une aubaine pour Gaoussou qui, après s’être torturé les méninges, peaufine illico presto le premier subterfuge qui lui traverse l’esprit.
Il emprunte à son ami Babacar Mbaye son téléphone et se retire dans un coin. Là, Gassama se défait de ses habits et filme ses parties intimes en plusieurs séquences de vidéos. Puis, utilisant toujours le téléphone de son ami, il envoie ces images obscènes à la dame mariée.
Ceci, en se présentant sous ce numéro comme un gendarme en activité. La dame A. Ndiaye qui fut, dans le passé, la petite-amie d’un des amis de Gassama, est désormais mariée à un autre homme établi au village de Keur Malamine.
Ce n’est pas tout, puisque Gaoussou va envoyer un message clair à sa cible en l’invitant à le retrouver le même jour, à 22H, au Centre de transformations des produits halieutiques de Joal. Il a même l’audace de préciser qu’il souhaite entretenir des rapports sexuels avec la dame mariée.
Pour contraindre celle-ci à s’exécuter, Gassama verse dans la menace. Il jure de briser le ménage de la dame si elle ne s’exécutait pas et qu’il allait alors transférer ces images obscènes à son mari en lui faisant croire qu’elle entretient une relation amoureuse avec lui.
Prise au dépourvu, A. Ndiaye qui ne connaît pas le numéro de téléphone utilisé pour lui envoyer ces images et menaces, tente de démasquer la personne qui se cache derrière ces actes de chantage. Elle compose le numéro. Au bout du fil, le mécanicien Gaoussou décroche et réitère ses demandes tout en faisant dans la menace.
Excédée, A. Ndiaye qui tient à son ménage, s’en ouvre à ses parents et leur montre les images obscènes. En compagnie des siens, elle concocte un plan de riposte pour piéger le vicieux mécanicien. Elle convient avec ses proches de faire semblant d’accéder à la demande de Gaoussou.
Ainsi vers 22H, suivie à distance par ses parents, A. Ndiaye se rend audit centre et y retrouve son prétendant G. Gassama. Ayant parfaitement planifié son plan, Gaoussou s’était présenté sur les lieux un peu plus tôt en compagnie de son ami Babacar Mbaye qui va jouer le rôle d’épieur à l’entrée du centre. B. Mbaye sera vite débusquer par les proches de la dame mariée. Il est interpellé par ceux-ci qui le mette en lieu sûr, avant de retrouver Gassama sous une tente en compagnie de sa victime.
Le vicieux était en train de se dévêtir pour s’envoyer en l’air avec la femme d’autrui. Il sera à son tour maîtrisé par les proches de la victime qui ont conduit le mécanicien et son ami à la Brigade de gendarmerie de Joal.
Face aux enquêteurs, Gaoussou avoue les faits, mais peine à justifier son acte. Il dira avoir utilisé le téléphone de son ami, parce que le sien n’est pas opérationnel. Au terme de leur durée légale de garde à vue, Gaoussou Gassama et son ami Babacar Mbaye ont été déférés au parquet de Mbour.
L’Obs