La fin de règne du président Macky Sall a-t-il sonné à 2 ans et demi de la présidentielle de 2024 ? En tout cas certains de ses alliés de Benno Bokk Yakaar commencent à lui prendre le contrepied.
Si le président Macky Sall est accusé de vouloir faire un troisième mandat de trop par certains, d’autres lui ont collé l’intention de vouloir tripatouiller le calendrier électoral pour éviter la tenue d’une élection en 2022.
Des critiques internes qui fragilisent la cohésion au sein de Benno Bokk Yakaar. Depuis les manifestations violentes de mars dernier, le président Macky Sall fait face à un affront qui va crescendo.
A rappeler que Moustapha Niasse et les défunts Ousmane Tanor Dieng et Amath Dansokho ont toujours usé de ruse et de tact pour essayer de maintenir la dynamique unitaire, dans l’esprit du « gagner ensemble et gouverner ensemble ».
Mais la récente sortie d’Abdoulaye Wilane, député-maire socialiste de Kaffrine, sur la gouvernance en cours est assez révélatrice du malaise qui prévaut au sein de la coalition au pouvoir.
« Le président de la République, Macky Sall ne se comporte plus comme un chef d’Etat, mais comme le chef de son parti. Chose qu’on ne saurait accepter » a constaté Abdoulaye Wilane. Lequel est l’un des bras droits du secrétaire général par intérim du Parti socialiste, Aminata Mbengue Ndiaye.
Dans le même sillage, Alioune Sow, ancien ministre de la Jeunesse sous Wade et non moins président du Mouvement des Patriotes pour le développement (Mpd Liggeey) a également déclaré avoir mis fin à ses relations avec Macky Sall, dénonçant le redécoupage de la région de Dakar.
Il y a aussi Mohamet Massamba Sèye, président du Parti pour l’Emergence et le Développement (P.E.D / Natangué), plénipotentiaire Pôle des Non-alignés.
Lui également, soupçonne le président Macky Sall de vouloir torpiller le calendrier électoral en repoussant les élections législatives. « On ne peut pas comprendre qu’un changement territorial de cette grande envergure puisse intervenir à l’approche des élections législatives » a déclaré Mohamet Massamba Seye.
Pourquoi ce soudain retournement de situation à l’encontre de Macky Sall ? Est-ce la certitude d’une fin de règne en 2024 qui pousse ses alliés à se chercher un nouveau souffle politique ?
Mais le pire atteindra son paroxysme lorsque son parti L’APR va entrer dans la danse d’ici les investitures pour les élections locales prévues en 2022.
Alerte info