Vox populi– Un blessé par balle, plusieurs blessés graves. C’est cela le bilan des affrontements entre forces de l’ordre et étudiants de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis, hier. Des affrontements qui résultent du retard de paiement des bourses d’études et le non fonctionnement des restaurants universitaires ont déclaré, Souleymane Diallo, le porte-parole des étudiants, au micro de nos confrères du site Walo Digital News, à Saint-Louis.
«Aujourd’hui, un de nos camarades a été blessé par balle, durant les manifestations. Il y a eu énormément de blessés. Une situation que nous déplorons et condamnons fermement», a-t-il déclaré en soulignant, au passage les raisons de leur présence dans à l’UGB. «Nous sommes là pour apprendre. Et pour apprendre, il faut les conditions minimums que sont les bourses qui nous reviennent de droit».
Parlant de ses camarades blessés, lors de ces affrontements, il indique qu’ils «ont été évacués au Centre médical de l’UGB», alors que ceux souffrant de blessures plus «graves, ont été évacués dans une structure sanitaire de ladite localité». Par ailleurs, suite à une Assemblée générale, un mot d’ordre de «24 heures de grève a été décrété et 48 heures de ‘’Journée sans tickets’’, renouvelable.
Les causes de leurs frustrations, à l’origine de leurs confrontations, le porte-parole des étudiants de l’UGB, les a listées. «Depuis le mois de septembre, on ne parvient pas à percevoir nos bourses. Entre temps, l’Etat avait bloqué les fonds de l’université occasionnant l’ouverture d’un seul restaurant. Aujourd’hui, les étudiants n’ont même pas de quoi se nourrir. C’est une situation très déplorable. Le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’innovation ne semble pas se préoccuper par le sort des étudiants», a déploré M. Diallo.
A l’en croire, un mot d’ordre de 24 heures de grèves avait été décrété, il y a quelques jours pour alerter les autorités concernées. «Nous avons eu à nous entendre avec les autorités du MESRI. Mais, le problème demeure entier. Aujourd’hui, nous sommes là pour fustiger le mutisme des autorités et pour qu’au moins l’Etat puisse apporter des solutions à nos problèmes», a-t-il signalé.
Aussi pour faire valoir leurs «droit», dit le porte-parole, les étudiants ont vivement manifesté. Une manifestation qui a abouti à de vives confrontations entre les forces de l’ordre et les pensionnaires de ‘’Sanar’’. «Aujourd’hui nous avons débuté l’année académique, des UFR ont député leurs cours mais on ne peut pas percevoir nos bourses d’études qui nous permettent de survivre. Le président de la République avait demandé que les bourses soient payées, au plus tard le 5 de chaque mois. Aujourd’hui, nous sommes au 13 décembre. Et figurez-vous bien, cela peut aller jusqu’au 15 du mois», informe Souleymane Diallo.
C’est dans ces genres de situations que feu Fallou Sène a été tué ici, rappelle-t-il, en ajoutant que «cela peut se reproduire à tout moment, si rien est fait».
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